
Un village aux multiples facettes
Située au cœur du Valois, la commune de Ver-sur-Launette s’inscrit dans un environnement riche en histoire, en nature et en culture. Elle est longée à l’est par la rivière la Launette, qui prend sa source en Seine-et-Marne avant de se jeter dans la Nonette à Fontaine-Chaalis. Une autre rivière, la Thève, traverse également le territoire, participant à la diversité de ses paysages aquatiques.
Emplacement et origine
La commune comprend une partie du parc Jean-Jacques Rousseau d’Ermenonville, notamment son extrême sud, offrant ainsi aux promeneurs un accès privilégié à un patrimoine paysager exceptionnel. Ver-sur-Launette fait aussi partie intégrante du Parc naturel régional Oise – Pays de France, témoignant de la qualité et de la préservation de son environnement naturel.
Son nom vient du gaulois verno, signifiant « aulne », un arbre emblématique que l’on retrouve sur le blason de la commune aux côtés de la crosse de Saint-Denis, saint patron de l’église locale. Ce blason rappelle la présence ancienne de conciles ecclésiastiques qui se sont tenus dans le village.
Un haut lieu historique
Ver-sur-Launette est également un haut lieu historique. Au VIIIe siècle, durant l’époque carolingienne, un palatio s ’élevait ici : il s’agissait d’un manoir royal où le roi Pépin le Bref rédigea une loi sur la monnaie et où deux synodes – assemblées d’évêques – furent organisés. Cette importance historique est parfaitement résumée par les mots de Gérard de Nerval, écrivain romantique natif de la région : « Vieux pays du Valois, où, pendant plus de mille ans, a battu le cœur de la France. »
L’église Saint-Denis
L’église Saint-Denis, bâtie à cheval sur un coteau, est un fleuron du patrimoine gothique local. Sa construction s’est déroulée en deux temps (vers 1160 et 1220), mais elle est essentiellement du XVe siècle. Elle est classée Monument historique. Elle abrite une Vierge à l’enfant également du XVe siècle, autour de laquelle plane un certain mystère. On ignore tout de son origine – l’artiste, le commanditaire ou encore la date exacte de sa création – mais on sait qu’elle a été profanée pendant la Révolution française, probablement en 1793. Sa tête ainsi que celle de l’enfant furent brisées, puis cachées par une paysanne dans sa maison. Redécouvertes au début du XXe siècle, elles furent replacées sur la statue. Classée à son tour en 1912, la statue fut restaurée en 2004. Elle a été sculptée dans une seule masse de pierre, vraisemblablement extraite de la région. Son poids, supérieur à 500 kg, suggère qu’elle fut réalisée dans un atelier proche de l’église, peut-être dans le village même. Elle daterait de l’après-Guerre de Cent Ans, une période de renouveau de l’art sacré, contemporaine du passage de Jeanne d’Arc en 1429.
A proximité
Le panorama offert par Ver-sur-Launette est remarquable. Vers la gauche et le centre s’étendent les monts du Multien, qui se terminent par la butte de Montmélian, tandis qu’à droite se déploie la majestueuse forêt d’Ermenonville.
Le hameau de Loisy, rattaché à la commune, conserve plusieurs maisons anciennes. L’une d’entre elles a vu grandir Gérard de Nerval, qui évoqua à plusieurs reprises la région du Valois dans ses œuvres, notamment dans sa nouvelle Sylvie.
À proximité de la forêt, le domaine privé de Saint-Sulpice à la Ramée s’étend sur plusieurs hectares. Il remonte à la fin du Moyen Âge, lorsqu’un simple ermitage y fut établi, bientôt transformé en prieuré. Ce lieu de pèlerinage accueillit des religieux de l’ordre de Sainte-Brigitte de 1655 à 1778. Plus tard, il fut intégré au domaine de Mortefontaine, propriété de Lucien Bonaparte, frère de Napoléon. En 1811, une grande demeure bourgeoise fut construite à l’extrémité du parc, suivie d’une chapelle en 1899. Cette dernière, érigée en brique dans un style néogothique richement orné de pinacles, clochetons, mosaïques et statues, permettait aux habitants d’assister à la messe dans un cadre somptueux.
Etangs de pêche
De nombreuses raisons peuvent vous amener à Ver-sur-Launette. La commune offre deux étangs de pêche très appréciés des habitants comme des visiteurs, véritables havres de tranquillité pour les amateurs de nature. Le premier, le Pré de l’Étang, est situé face à l’ancien abreuvoir, qui constitue à lui seul une jolie porte d’entrée du village, chargée de charme et de mémoire rurale. Bordé de végétation et accessible par un petit chemin, cet étang offre un cadre paisible propice à la détente, à la contemplation et à la pêche en famille. Le second site, les étangs de la Volière, se trouve en direction d’Ermenonville. Plus vastes et plus sauvages, ces étangs sont nichés dans un environnement boisé qui prolonge la forêt toute proche. Ils accueillent régulièrement promeneurs, pêcheurs et amoureux des paysages naturels, offrant à chacun un moment de calme loin de l’agitation urbaine. Ces deux étangs participent pleinement à l’identité bucolique de Ver-sur-Launette et renforcent l’attrait touristique du village, en harmonie avec son cadre naturel et patrimonial.
EuroVelo 3, « La Scandibérique »
Enfin, le village est traversé par l’EuroVelo 3, également connue sous le nom de « La Scandibérique ». Il s’agit d’un itinéraire cyclable européen majeur qui relie la Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, en passant par la France du nord au sud. Ce parcours, long de plusieurs milliers de kilomètres, est emprunté chaque année par de nombreux cyclotouristes venus de toute l’Europe, ce qui contribue à dynamiser le tourisme local et à valoriser les paysages traversés.
Par ailleurs, le hameau de Loisy est également situé sur le tracé du chemin de Grande Randonnée n°1 (GR1), un sentier emblématique qui fait le tour de la région parisienne. Ce sentier, très apprécié des randonneurs, offre une immersion dans la nature et permet de découvrir une grande diversité de paysages, tout en restant à proximité de la capitale. La présence de ces deux itinéraires majeurs témoigne de l’attractivité de la région pour les amateurs de mobilité douce et de tourisme vert.
Restaurant à Ver-sur-Launette
