Bouillancy se trouve à environ 60 kilomètres au nord-est de Paris. Le territoire est principalement constitué de plaines agricoles coupées par le vallon de la Gergogne. Cette rivière prend sa source près de Gueux et parcourt près de 13 km. Le nom de Bouillancy est unique dans l’Oise, étant le seul toponyme avec le suffixe « -ancy », à l’exception de Morancy, désormais rattaché à Boran-sur-Oise. Cette particularité toponymique suggère des origines anciennes, bien que l’étymologie précise du nom reste incertaine.

Au Moyen Âge, le seigneur de Bouillancy, Adam, a remis la chapelle Saint Quentin à l’évêque de Meaux. Cette chapelle se trouvait à 8 km du village et se situait près de l’abbaye de Fontaine qui dépendait de l’ordre de Fontevraud. Bonneuil dépendait du comté de Crépy mais la paroisse relevait du doyenné d’Acy-en-Multien. L’église de Bouillancy, dédiée à Saint-Pierre-et-Saint-Paul, est un édifice dont l’histoire reste partiellement méconnue. Son emplacement isolé s’explique par son origine en tant que prieuré relevant de l’abbaye Saint-Faron de Meaux jusqu’au XIVᵉ siècle. De nombreux changements d’ordres religieux marquent une évolution massive dans l’administration religieuse locale.

Une légende raconte que des vestiges d’un souterrain partaient de l’église d’Acy-en-Multien et arrivaient au château de Poix qui se trouvait tout au nord de Bouillancy. Ce dernier fut détruit et restauré en ferme au XIXe siècle. Aujourd’hui, cette ferme propose une grande salle de réception pour tout événement privé ou professionnel.

Pendant la Révolution française, l’église fut utilisée comme mairie et manufacture de salpêtre, entraînant la perte de la totalité de son mobilier. Les cloches furent fondues, bien qu’une cloche provenant de Silly-le-Long ait été attribuée à la commune en compensation. Le presbytère fut vendu aux enchères, et le curé de l’époque, l’abbé Gourlet, arrêté en 1793, ne put reprendre ses fonctions qu’après la Terreur.

Sous la Première Guerre mondiale, Bouillancy a été témoin de violents combats lors de la Bataille de l’Ourcq. Bien que le 4ème régiment d’infanterie ait combattu victorieusement les Allemands en septembre 1914, de lourdes pertes sont à déplorer. Trente ans plus tard, en octobre 1944, un missile tombe sur la commune mais n’explose pas et ne fait aucun dégât.